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Depuis 2008, monsieur Bernard Wisniewski préside le foyer qui propose désormais pas moins de 18 activités dont certaines sont gratuites. Il organise des voyages qui mêlent loisirs et culture, notamment à la Cité de l'Espace à Toulouse et à Arcachon. Il quitte le présidence en 2011. Madame Bernadette Jausas reprendra la présidence du Foyer rural jusqu'en 2017. En 2017, monsieur Philippe Girault devient le président de l'association.

Aujourd'hui

En 2020, sous la présidence de Philippe Girault, le conseil d'administration compte 17 membres qui veillent tous au bon fonctionnement du foyer et apportent éventuellement leur concours lors des différentes activités ponctuelles organisées par le foyer. Nous remercions pour leur soutien les (213) familles ayant adhéré au foyer. Ce soutien est d'autant plus précieux que la gestion, par des bénévoles, d'une telle entité n’est pas une tâche aisée.

Article rédigé par Hervé BRILLET

Il était une fois le Foyer rural
Propos recueillis par Guy Palausi.

Les souvenirs de Georges Paulignan sur la création du Foyer rural de Roujan.
 

Avant la guerre de 39-45, la population roujanaise
était divisée en deux catégories :

- l'une, dont les enfants fréquentaient l'école communale laïque,

- l'autre l'école libre. 

Cette ségrégation avait pour effet de créer un climat malsain parmi la jeunesse.

- Les premiers s'étaient regroupés au sein de l'amicale laïque qui siégeait à l'école Albert Fabre. Elle avait vu naître la création d'un groupe artistique dirigé par Aimé Combes, qui fut par la suite et longtemps correspondant de Midi Libre.
- Quant aux seconds, ils avaient adhéré à la jeunesse agricole catholique (JAC) et se réunissaient dans les locaux de l'école libre.

Pour la fête locale, l'amicale laïque organisait son bal "L'étoile dansante" sur la place de la mairie et parallèlement, celui de la JAC intitulé "La Fauvette" se tenait devant le grand café.

En 1940, pendant l'occupation et jusqu'à la libération, les bals étaient interdits. Les jeunes n'avaient pour se distraire que des bals clandestins situés sur la route de Pézenas où les deux clans se mêlaient pour danser au son de l'accordéon de Jacquot Bonnal. A partir de ce moment-là, les barrières sont tombées et un rapprochement des deux camps s'est inévitablement réalisé. Les jeunes ne se regardaient plus en chiens de faïence.
Quelque chose venait de changer.
Peut-être était-ce la conséquence des frayeurs qu'ensemble ils avaient partagées. En effet, à plusieurs reprises, ils ne durent leur salut qu'à de prestes plongeons dans les vignes situées en contre-bas de la route pour se planquer des motos allemandes qui arrivaient après le couvre-feu, fixé à 21 heures. Vint la libération et à nouveau les vieux démons apparurent, attisés par certains anciens qui étaient opposés à toute union. La jeunesse roujanaise se sentait tiraillée, bien que le jour de la libération, tous dansèrent allègrement sur le jeu de ballon, faisant abstraction de toutes ces idées politico-religieuses.

Puis fut nommé à Roujan, un instituteur, Firmin Cuiller, qui sympathisa avec les viticulteurs, leur donnant même des cours agricoles. Il leur fit part de la récente création de la Fédération des Foyers Ruraux de France, dont le but était de promouvoir la culture en milieu rural. Deux ou 3 foyers ruraux avaient déjà été créés dans l'Hérault et notamment à Pouzols. La première inscription à la fédération et les cotisations obligatoires furent payées par l'amicale laïque et ses anciens adhérents. Elle s'installa comme locataire dans la salle de l'ancien hôtel restaurant Farenc, rue Bastard-Senaux. La bibliothèque, riche de plusieurs centaines d'ouvrages y furent installée et enrichie de divers abonnements à des revues de tous genres. Chaque soir, les adhérents se retrouvaient avec convivialité autour du verre de l'amitié pour discuter des nouveautés et écouter le poste TSF d'un ancien chantier de jeunesse attribué gracieusement au Foyer par l'état.

Petit à petit, une certaine osmose s'instaura regroupant des jeunes des deux camps antagonistes. Le pari de Firmin Cuiller se réalisait enfin. Il fut le premier président du foyer, épaulé entre autres par Georges Paulignan et André Viguier, qui devint plus tard maire de Roujan.

Un billard récupéré au château de Cassan fut acheminé jusqu’au foyer grâce au camion de la coopérative agricole, dirigée alors par Roger Revirand et conduit par Julien Giraud. Une table de ping-pong compléta l’équipement. Doucement, mais sûrement, le foyer rural se structurait, devenant le nouveau lieu de rencontre des Roujanais. Puis, dans les années soixante, avec le rapatriement d’Algérie, M. Sintes qui fut chauffeur de taxi à Roujan devint propriétaire du local. Le foyer dut déménager et en l’absence d’un nouveau local, il y eut une période de mise en sommeil. Léon Granier, maire de l’époque, promit le local de l’ancien menuisier Georges Fouilhé, situé sous la place, à l’emplacement actuel du garage de la mairie. Malheureusement, au-dessus se dressait le restaurant Callero qui un beau jour, vers midi, s’effondra dans un fracas épouvantable. Suite à ce fâcheux contretemps, Marie-Louise Guibbert proposa de louer le local situé à l’angle de la cour du château, à l’emplacement actuel du salon de coiffure. Seule la bibliothèque y fut rapatriée, car l’endroit était trop exigu. Le foyer déménagea à nouveau pour aller à l’ancienne perception et trouver sa place définitive et actuelle. À l’époque, le foyer n’occupait que le rez-de-chaussée, le premier étage étant l’appartement où vivait la famille d’Henri Guibbert. Peu à peu, le foyer se structura, développant de nouvelles activités auxquelles j’ai participé, le volley-ball, la photo, l’archéologie, le rallye, la création du journal "Mon village", la section cinéma…, pour être ce qu’il est devenu et s'arrêter en décembre 2019 faute de rédacteur.

 

 

les premières décennies

Hier
en 1946, les pouvoirs publics décident de créer des foyers ruraux dans les villages de France. On en compte en 2010 environ 3ooo.
Le foyer vise à créer un lieu de rencontre et d’échange entre acteurs locaux, notamment les habitants des villages de tous âges, les associations et les élus. On organise ainsi une forme originale d’accès au savoir et à la culture afin de mieux participer à la vie démocratique. C'est l'éducation permanente en dehors des structures institutionnelles (école, famille) par la pratique volontaire de la vie de groupe.

Monsieur Paul Marty, un des pères fondateurs du foyer rural de Roujan avec qui nous nous sommes entretenus, a confirmé que le foyer de Roujan a été créé en 1946. Il a remplacé l'Amicale Laïque qui était moribonde. Il a souscrit entièrement à ce qui vient d'être exposé concernant la mission des foyers ruraux : mettre la culture partout et pour tous. Il était donc naturel à l'époque que le président soit l’instituteur. Tel a été le cas jusqu’en 1982.

Document comptable établi, à la création du foyer rural en 1946, par Paul Marty

 

 

 

 

 

Le premier président, monsieur Firmin Cuiller, n'a pas eu la tâche facile lorsqu'il a entrepris de constituer son équipe. Il fallait recruter des volontaires pour organiser des activités.Elles ont d'abord revêtu un caractère culturel. La bibliothèque, héritée de l'Amicale laïque, a remporté d'emblée un grand succès. Faute de télévision, les Roujanais lisaient beaucoup. Des conférences, surtout relatives à l'agriculture étaient organisées. L'archéologie a fait son apparition.En 1955, monsieur Robert Paulignan, également instituteur, succède à monsieur Firmin Cuiller. Sous sa présidence le foyer prend une orientation artistique. Des pièces de théâtre sont montées et jouées par des Roujanais, notamment Marius et fanny de Marcel Pagnol.

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Le grand virage sportif est pris à partir de 1962, sous la présidence de monsieur Roger Bédrines, dernier enseignant à la tête du foyer. Pendant 20 ans celui-ci va connaître un essor considérable. Les activités vont se multiplier : sport, musique, fêtes, voyages, expositions, rallye et reprise de la publication de "Mon village", interrompue en 1971. En 1982, monsieur Jean-Paul Redon, agriculteur, prend les rênes du foyer. Aux autres activités viennent s'ajouter : le cyclotourisme, la peinture sur soie et la randonnée. Monsieur René Rebaud succède à monsieur Redon en 1989. D’autres activités voient le jour, la randonnée, revigorée par Roger Bédrines et le tennis de table. Le volley-ball féminin est relancé. On peut citer encore l'édition de l'ouvrage "A la recherche du temps passé" (compilation des articles de Jean Milhau sur l'histoire de Roujan), une cassette VHS sur la vie à Roujan, une exposition sur la ligne de chemin de fer Montpellier-Mazamet et la création du blason du foyer.

Le blason du Foyer rural de Roujan

En 1997, c’est madame Martine Thuet qui revêt les habits de présidente du foyer. Compte tenu de la demande, de nouvelles activités sont créées : badminton, judo, chorale, danse de salon, informatique, poésie, théâtre enfants et adultes, travaux manuels et cuisine.

Le foyer se joint à d'autres associations pour le carnaval, la foire et le Téléthon.

Il organise des conférences sur la drogue et le don d'organes. Il faut ajouter à ces activités des manifestations culturelles (chorale et théâtre amateur) ainsi que des voyages à l'étranger et en France. 

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  Firmin CUILLER  

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